Projets | Oph'Ouse

La villa « opH’Ouse » se dispose sur une langue de terre longue de 100 mètres pour une largeur de 15 mètres. Cette proportion inhabituelle force le regard à se projeter sur une ligne d’horizon  qui ne rencontre aucun obstacle avant la chaîne des Pyrénées trois cents kilomètres plus loin. Un ravin d’une hauteur de quelques mètres sépare le terrain d’une vaste étendue d’eau, l’étang de Thau. Le terrain filiforme surplombe l’étang de Thau. L’amplitude du lieu va gouverner l’architecture.

Madame D. désirait à mots esquissés une maison où une espèce de fluidité spatiale se développe pour ne pas contrarier la contemplation du paysage et la relation au lieu. Avant d’être une histoire spatiale, il s’agit d’une micro-politique des affects. Aucune aspérité physique ne devait contrarier la traversée de l’architecture afin de projeter le regard au dehors. Comme l’histoire d’un courant d’air qui passe dans un tuyau et qui s’échappe à la fin du passage. Tout le corps se dresse pour être absorbé par le lieu. L’évènement des affects tient dans l’œil  qui perce et le corps qui traverse. L’œil devient l’organe corporel de la saisie finale, le corps s’accordant le plaisir de traverser la maison de manière fluide et légère. L’architecture se traverse comme on traverse le terrain originel pour être affecter par le dehors. « opH’Ouse » devient l’évènement d’une multitude de saisies visuelles singulières tandis que le corps ne s’accroche à plus rien et ne rencontre plus aucune altérité perturbant cette expérience optique.

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